Pendant des décennies, c'est l'État qui l'a présidé, et qui a construit les réseaux de transports et acheté le matériel, ce qui oblige le ministre ici présent à mettre en oeuvre en catastrophe un projet dit du Grand Paris, mais qui est, de fait, un réseau de transport destiné à suppléer, à compléter le réseau actuel et à tenter de remédier à ses dysfonctionnements.
On peut espérer que le projet qui nous est soumis tentera de remédier aux dysfonctionnements qui existent entre les zones très riches et les zones très pauvres d'une même région. Mais on constate, monsieur le secrétaire d'État, en examinant ce projet, que le Val-d'Oise semble en être le grand oublié puisqu'il n'y aurait aucune gare du « grand huit » dans ce département – hormis le cas de Roissy. On ne peut accepter qu'un département qui compte 1,2 million d'habitants soit ainsi exclu d'un tel projet. Le projet du Grand Paris doit concerner tous les départements franciliens, sans quoi il ne pourra pas porter ce nom.
De plus, beaucoup de territoires sont relégués. Certes, un effort est réalisé en ce qui concerne Clichy-Montfermeil, villes emblématiques suite aux événements de 2005. En effet, si chacun s'accorde à reconnaître que nous sommes dans une belle région malgré certains dysfonctionnements, il ne faut pas oublier que ce territoire s'est embrasé il y a quatre ans. Le monde entier avait alors découvert l'Île-de-France et ses émeutes urbaines, ses drames humains.