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Intervention de Richard Dell'Agnola

Réunion du 25 novembre 2009 à 21h30
Grand paris — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRichard Dell'Agnola :

Le Grand Paris est une ambition, une grande ambition, qui dépasse, et de loin, le quotidien qui est le nôtre. Il faut porter loin son regard pour imaginer ce que pourrait être, demain, cette ville-monde.

Bien sûr, cela relativise, ou devrait relativiser, les petits calculs immédiats, les oppositions conjoncturelles dues aux échéances, l'affrontement des hommes dans la lutte pour le pouvoir. Ce n'est pas tous les jours qu'un tel saut dans l'avenir est proposé.

Paris a connu, dans son développement, de grandes étapes, qui ont marqué des générations de Français. Le Paris d'aujourd'hui est, dans sa structure, celui du XIXe siècle, de Napoléon III et du baron Haussmann. De Gaulle et Delouvrier ont complété cette organisation, conscients qu'il fallait faire sortir Paris de l'enceinte de ses limites anciennes et prendre en compte l'existence de la « banlieue » pour en faire la région parisienne.

Face au vieux Paris, surpeuplé et incapable de loger en totalité l'importante immigration provinciale, les banlieues ont absorbé le trop-plein de l'expansion démographique liée à l'exode rural et à la croissance économique de la ville. Ce fut la construction de cinq villes nouvelles et du réseau RER dans les années soixante, pour répondre aux besoins nouveaux. Désormais, on parle moins de Paris que de la région parisienne, alors qu'apparaissent de nouveaux problèmes jusqu'alors largement négligés, comme celui des transports.

Aujourd'hui, la région Île-de-France compte un Français sur cinq et génère un tiers du produit national brut. Son développement est donc un enjeu national. Elle doit se hisser au niveau des autres villes-monde : New-York, Tokyo et, demain, Shanghai et Bombay. C'est le sens du discours fondateur du Président de la République le 29 avril dernier à la Cité de l'architecture.

Ce projet de loi est le premier acte de cette ambition.

Un premier acte intelligent, si j'ose dire, en ce qu'il met en place, d'abord, les infrastructures. Trop longtemps, devant la nécessité et l'urgence, nous avons construit des quartiers au milieu de rien, en petite couronne et en grande banlieue ; après quoi on attendait pendant des années l'arrivée des transports et des services.

Des zones résidentielles importantes ont été créées qui sont très peu ou très mal desservies par un réseau de transports des plus vétustes. C'est la question lancinante, par exemple, de la ligne A qui est posée. De manière générale, chacun s'accorde à dénoncer l'obsolescence des transports en région parisienne.

Cette fois, ce projet de loi jette les bases d'un réseau de transport d'avenir. Le métro automatique va dessiner l'épine dorsale du développement économique et résidentiel.

Autour de cette double boucle, la vie va s'organiser avec les projets urbains qui changeront le visage d'une région pour la rendre attractive, moderne, puissante, écologique.

Travailler sur le bien-être de ses habitants sera possible avec ce réseau de transport qui devrait relier tous les pôles d'excellence et créer des gares autour desquelles vont s'agréger activités, logements et loisirs.

Les différents projets des architectes de renommée internationale pourront, avec l'audace et le talent qui les caractérisent, transformer notre environnement à l'image des grandes villes, des grandes métropoles comme Londres, Barcelone,…

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