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Intervention de Patrice Calméjane

Réunion du 25 novembre 2009 à 21h30
Grand paris — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrice Calméjane :

En effet, 80 % de la population vit dans les villes. Il est donc évident que la question urbaine est une question centrale dans notre économie et notre tissu social.

L'agglomération parisienne est, pour des raisons historiques et administratives, une réalité difficile à cerner. En effet, à l'inverse de ses homologues étrangères, comme Londres ou Berlin, la commune de Paris n'a pas agrandi ses limites depuis 1860. Par conséquent, il existe un décalage flagrant entre le Paris politique et la réalité géographique, économique et humaine de la métropole.

Avec une superficie de 105 kilomètres carrés, Paris est petite. Londres est, par exemple, quinze fois plus étendue. En revanche, en 2008, l'Île-de-France concentrait plus de 11,7 millions d'habitants, soit une densité de population de 974 habitants au kilomètre carré, l'une des plus élevées au monde.

Nous avons donc un défi économique, un défi social, un défi de renommée internationale à relever. Ce n'est pas un défi qui se résume uniquement à un métro automatique ultramoderne ni à une architecture créée et conceptualisée par les plus grands. C'est un défi très ambitieux, très audacieux et entreprenant auquel ce projet présidentiel répond.

Le Grand Paris, c'est créer une nouvelle structure métropolitaine capable de gérer tout ou partie des problèmes communs aux différentes villes de l'agglomération. Il est temps à présent que ce sujet soit concrètement abordé et traité.

Il est vrai que quelques efforts ont déjà été faits, surtout dans les années soixante et soixante-dix. Mais en sa qualité de première destination touristique au monde, Paris ne peut pas se permettre l'amateurisme ou des opérations de « com », au regard de ses sérieuses concurrentes européennes que sont Berlin, Londres, Madrid ou encore Lisbonne. Il est impératif et urgent de rétablir une compétitivité et une attractivité chancelantes, résultat des douze ans de gestion socialistes et vertes de la région.

Il faut le souligner : c'est notre gouvernement, celui de M. Sarkozy, celui de M. Fillon, celui de la droite, qui prend à bras-le-corps le passage de la ville capitale à la région capitale, qui assure un avenir à notre capitale et à notre pays.

Après avoir défendu l'image et l'ambition que ce projet assure, avec ses retombées économiques, commerciales et touristiques, je tiens aussi à m'attacher aux Parisiens, aux Franciliens, aux hommes et aux femmes qui habitent le Grand Paris. En effet, ce projet, c'est une réorganisation des transports et de l'habitat, pas seulement une logique de frontières et de prérogatives administratives. C'est un système conçu et envisagé dans une dynamique globale. La ville est un lieu de vie, un lieu de travail, un lieu d'échanges, un lieu d'hébergement.

L'Île-de-France, premier bassin d'emploi européen, concentrant 500 millions de consommateurs annuels, se doit d'assurer la mobilité. La question des transports tient donc une place centrale dans ce texte. Celui-ci réaffirme qu'il faut mener en priorité les projets qui permettront de remettre à niveau le réseau existant et son extension. Celui de l'Île-de-France est à la limite de la saturation et de l'usure. Il ne répond absolument plus aux besoins actuels. En Seine-Saint-Denis, depuis 1998, j'ai pu mesurer les progrès apportés par une extension des transports en commun, à savoir les deux embranchements prolongeant le RER E. Ce texte envisage la jonction entre la gare Saint-Lazare et La Défense d'ici 2015. C'est une avancée majeure à la condition de prévoir dès à présent l'augmentation des fréquences et des capacités de la ligne actuelle. Par ailleurs, si nous convenons tous de la nécessité d'augmenter le schéma des transports en commun, il ne faut pas omettre de terminer les travaux déjà commencés en matière d'autoroute – je pense plus précisément à l'A 103, monsieur le secrétaire d'État.

Ce projet garantit aussi de construire une ville pour l'homme, une ville plus humaine, plus belle, une ville de la citoyenneté, du lien civique et social, de la convivialité, de la solidarité, un lieu de partage ; Paris ne doit pas être seulement une ville musée. L'architecture a aussi pour vocation d'humaniser nos banlieues et cités trop longtemps laissées à l'abandon. Le Grand Paris, c'est rompre avec cette tendance à l'éloignement des lieux de production, de savoir et de savoir-faire. Le Grand Paris, c'est donc un plan social,…

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