Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État chargé du développement de la région capitale, monsieur le rapporteur de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire, chers collègues, chacun le sait, chacun le dit : l'Île-de-France concentre beaucoup des réussites de l'ensemble de notre pays, mais aussi de nombreuses difficultés structurelles qui freinent le développement de la métropole et qui pèsent sur l'ensemble du territoire national.
La région est composée de territoires attractifs qui font notre renommée mondiale, mais un chômage important, souvent concentré dans certains quartiers, mine notre société.
Nous avons une métropole-capitale, avec Paris qui rayonne sur toute la planète, mais aussi des ghettos sociaux qui se constituent par le haut, où les égoïsmes locaux pénalisent et fragilisent l'ensemble du territoire régional.
Nous procédons à des rénovations urbaines importantes, mais celles-ci ne parviennent pas à résorber une crise du logement qui laisse – au propre comme au figuré – des centaines de milliers de familles à la porte d'un logement décent, adapté à leurs revenus et pas trop éloigné de leur travail.
La région est composée d'une juxtaposition de zones industrielles, de pôles économiques forts et d'une agriculture toujours présente, mais l'étalement urbain dévore toujours plus d'espaces disponibles, en l'absence de garde-fous identifiés, et ce du fait de votre refus de valider le nouveau schéma directeur d'aménagement de l'Île-de-France.
L'Île-de-France bénéficie d'un réseau de transports publics vital pour les habitants comme pour les entreprises ; mais, faute d'investissements suffisants pendant les années où l'État était seul maître à bord, celui-ci est vieillissant et demande des efforts importants dans les quinze années à venir pour obtenir un maillage fin de l'ensemble du territoire francilien, permettant de désenclaver certaines zones de la petite couronne et de développer des parties plus excentrées de la capitale.
Enfin, du point de vue structurel, l'Île-de-France est une région qui, de par la volonté décentralisatrice continue de l'État depuis 1981, a acquis et fait vivre des responsabilités considérables. Je salue au passage le président de la région qui assiste à notre débat.