Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, nous devons réussir le Grand Paris car, à mes yeux, il ne s'agit pas seulement d'un projet de transport ; c'est d'abord et avant tout un aménagement équilibré, harmonieux, de notre région, à même d'assurer le bien-être de ses habitants et les conditions de réussite de ses entreprises. Nous avons beaucoup à faire : il nous faut réduire les ségrégations spatiales entre l'habitat et l'emploi, entre les catégories sociales, entre les zones riches et les zones pauvres.
Un premier point doit s'imposer à notre réflexion : on ne peut dissocier la dimension transport de celle de l'aménagement. Je souhaite clairement que le schéma de transport prenne toute sa place dans le schéma directeur d'aménagement. Du reste, les équipes d'architectes ont bien mis en évidence le lien entre l'aménagement, le transport et la qualité urbaine. Tout cela est indissociable. N'oublions surtout pas que le meilleur système de transport au monde ne saurait résister à un mauvais aménagement. En tant qu'élu de l'Est, je me dois d'appeler votre attention sur l'excessive concentration de l'emploi d'un côté, et du logement de l'autre. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
Nous aurons beau organiser dans les meilleures conditions la transhumance quotidienne, le système de transport, le bien-être des habitants, l'efficacité des entreprises trouveront rapidement leurs limites.
À mon sens, un réseau de transport doit tout d'abord améliorer les déplacements entre le domicile et le lieu de travail. Cet élément est très important car l'Île-de-France constitue un bassin d'emploi et d'habitat unitaire. Nous devons viser à ce que chacun des points de ce bassin soit le mieux possible relié à tous les autres points.