Manifestement, c'est déjà trop. Pourtant des économies sont possibles. Le 10 février dernier, lorsque le Président de la République s'est rendu en Guyane, cinq avions l'ont accompagné pour un volume horaire total de quatre-vingt-une heures quarante, ce qui, selon les estimations, représente un coût de 700 000 euros. Est-il nécessaire de dépenser une telle somme pour un seul voyage ? J'ajoute, enfin, que le budget pour 2009 connaît une augmentation de 11,5 % – je démontrerai tout à l'heure pourquoi je m'en tiens à ce chiffre –, augmentation sans commune mesure avec ce qui est imposé aux administrations.
C'est la raison pour laquelle, au nom du groupe socialiste, j'ai déposé trois amendements visant à diminuer le volume des crédits de l'Élysée d'une masse totale de 7,8 millions d'euros. S'ils sont adoptés, le budget de la Présidence augmentera, malgré tout, de 3,6 %, progression qui apparaît plus convenable, au regard des efforts demandés aux administrations. Si toutefois, ils sont repoussés, le groupe socialiste votera contre les crédits de la Présidence de la République. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)