Monsieur le président, prétendre, comme l'a fait M. Hortefeux, que les maires ont été manipulés lors du congrès des maires, c'est leur faire offense. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Il n'est que de lire la résolution finale, votée à l'unanimité ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
Ma question s'adresse à M. le ministre du travail, des relations sociales, de la famille, de la solidarité et de la ville. Le Président de la République s'était engagé solennellement à prendre en compte la pénibilité pour déterminer l'âge de la retraite. Or il semble que votre Gouvernement épouse la proposition de Mme Parisot : la retraite à soixante-trois ans et demi pour tous ceux qui sont soumis à des travaux pénibles.
Je connais bien le monde du bâtiment et des travaux publics. À cinquante ans, les ouvriers de ce secteur sont usés. Usés par l'exposition permanente aux intempéries, cassés par le port journalier de charges lourdes et souvent paralysés par l'arthrose et les troubles musculo-squelettiques.
Chaque jour ouvrable, un ouvrier du BTP meurt d'un accident du travail Leur espérance de vie est de sept ans inférieure à la moyenne ; à cinquante-cinq ans, nombreux sont ceux qui se retrouvent invalides ou qui viennent grossir les rangs des chômeurs.