Monsieur le ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales, l'internet, la « toile » constitue, nous le savons tous, un fabuleux espace de liberté, de communication et de transmission de connaissances. (Rires et exclamations sur les bancs du groupe SRC.) Mais, telle la langue d'Ésope – vous en voyez une illustration ici même –, il prête aussi à escroqueries, trafics et manipulations en tous genres.
Je reçois ainsi chaque jour trois ou quatre courriels de contrefaçon des sites de ma banque ou du Trésor public, qui m'invitent à aller vérifier mes données confidentielles. (Rires sur les bancs du groupe SRC.) Si j'avais par malheur la naïveté de le faire, ces données seraient récupérées par des aigrefins comme on en trouve à gauche (Exclamations sur les bancs du groupe SRC. – Applaudissements et rires sur les bancs du groupe UMP), installés très loin de la France, donc hors d'atteinte de notre police et de notre justice.
Monsieur le ministre, il y a quelques mois, votre prédécesseur a créé un service de police et un site Internet spécifiquement destinés à traquer ces aigrefins. Pouvez-vous nous indiquer les résultats auxquels cette initiative a permis d'aboutir ? Les fournisseurs d'accès ne devraient-ils pas systématiquement mettre en garde contre les risques auxquels leur naïveté expose les internautes ? Enfin, la France ne devrait-elle pas instaurer une coopération internationale afin de mettre fin à ces escroqueries ? (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)