Vous manquez d'arguments juridiques pour, tout d'abord, démontrer qu'il n'y aurait pas d'urgence. Il faut croire que vous n'entendez pas tous les jours les cris des Franciliens, dont le quotidien serait amélioré par le progrès des transports en commun. Il faut croire encore que vous ne mesurez pas combien, depuis douze ans que vous êtes aux responsabilités, cette Île-de-France est en panne de projets, de réalisations. J'ai bien lu, moi aussi, les campagnes de communication du conseil régional : 1 500 000 euros des impôts des Franciliens dépensés depuis deux mois pour nous expliquer que, si tout va bien, si M. Huchon est réélu, dans deux, trois, voire quatre ans, nous aurons peut-être de nouveaux trains ! Eh bien, le Gouvernement et la majorité ont pris une autre décision, celle d'avancer tout de suite et de financer une partie importante des transports.
Je salue à cet égard le travail du secrétaire d'État sur le projet de métro : c'est toujours cela que vous aurez de moins à faire et que le STIF n'aura pas à réaliser ! Et ce sera toujours un million de Franciliens en moins dans le reste des transports du STIF.
Vous le voyez, ce projet comporte de nombreuses raisons d'avancer et de ne pas sombrer dans l'aigreur politique qui est la vôtre. Mais vous n'y avez pas pensé, vous n'y avez jamais travaillé, alors même que M. Delanoë est conseiller de Paris depuis trente-deux ans et M. Huchon président de la région depuis douze ans. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)