Nous demandons en effet, monsieur le secrétaire d'État, que la commission statue rapidement, si possible lors du premier semestre de 2009 : ce serait une belle avancée.
Pour prolonger ce que disait M. Mathis, j'appelle votre attention sur le fait que nous risquons d'être confrontés à un problème délicat, dès lors qu'il est question d'unités combattantes. Les amendements que j'avais défendus pour que soient révisées les conditions d'attribution de la carte du combattant aux anciens d'Algérie – dix-huit mois de présence sur le terrain, puis quinze et enfin douze – n'avaient ainsi été adoptés qu'au terme d'une longue réflexion. Pour beaucoup d'anciens combattants d'Algérie, il était en effet très difficile de prouver qu'ils avaient appartenu à une unité combattante : sans doute les journaux des régiments n'avaient-ils pas été tenus avec suffisamment de précision, de sorte que, parmi des unités présentes au même moment et au même endroit, certaines étaient reconnues combattantes et d'autres pas.
La guerre d'Algérie était particulière en ce qu'elle ne comportait pas de front ; cependant le risque était partout : dans les ruelles de la Casbah comme sur le piton rocheux de Kabylie. Il faut donc prendre en compte l'exposition au risque, comme on l'a fait pour la carte du combattant.
Si nous voulons éviter un sentiment d'injustice chez les anciens d'Algérie qui, au motif qu'ils n'ont pas appartenu à une unité combattante, ne bénéficieraient pas de la campagne double, soyons vigilants. Il y a un travail de précision, certainement difficile, à fournir, d'où la nécessité de mettre la commission au travail le plus vite possible et de recueillir les avis de ceux qui ont participé à cette véritable guerre.