Madame la députée, vous avez raison de dire que la violence faite aux femmes est un sujet qui concerne tous les députés, sur tous les bancs de l'Assemblée.
Au moment où je vous parle, je pense à cette femme aspergée d'essence par son conjoint et brûlée vive à 70 %, il y a deux jours. Je pense également aux 156 femmes qui ont trouvé la mort sous les coups de leur compagnon ou de leur ex-compagnon. Enfin, je n'oublie pas que, tous les deux jours et demi, une femme meurt victime de violences dans notre pays.
Ces chiffres sont intolérables et inacceptables, c'est pourquoi le Premier ministre a décidé de faire des violences faites aux femmes une grande cause nationale pour 2010. (Applaudissements sur quelques bancs du groupe UMP.) Il annoncera demain, au cours de la journée internationale des violences faites aux femmes, un grand plan de mesures qui nous permettra d'aller plus loin. Nous devons renforcer notre arsenal législatif ainsi que nos moyens. J'étais hier en Espagne avec M. Guy Geoffroy, afin de prendre connaissance des moyens techniques et technologiques dont notre voisin européen s'est doté pour protéger les femmes, notamment le bracelet électronique et le téléphone d'urgence sociale.
Comme vous l'avez rappelé, madame la députée, cette cause a fait l'objet d'une mission d'évaluation parlementaire qui a abouti à une proposition de loi dont M. Geoffroy fut le rapporteur. Le Gouvernement s'appuiera sur cette proposition de loi pour faire avancer la cause de la lutte contre les violences faites aux femmes, et l'ensemble des propositions feront l'objet d'un plan présenté par le Premier ministre. En tout état de cause, Xavier Darcos et moi-même estimons indispensable d'aller beaucoup plus loin, les chiffres des violences faites aux femmes dans notre pays étant intolérables. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)