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Intervention de Valérie Pecresse

Réunion du 18 novembre 2009 à 9h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Valérie Pecresse, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche :

Il faut d'abord penser au bien-être de nos étudiants avant de faire d'Antony un enjeu politico-idéologique.

En matière de bourses, j'ai simplement constaté, lors de mon audition devant la commission élargie, que les étudiants en BTS ou en IUT sont d'ores et déjà dans la situation concernée par l'engagement du Président de la République visant à ce que le dixième mois de bourses soit attribué aux étudiants dont l'année universitaire s'étend sur dix mois. J'ai également donné l'exemple des étudiants en licence qui commencent leurs cours en septembre et je précise que les stages seront inclus dans ce dispositif. Quoi qu'il en soit, le groupe de travail que j'ai mis en place déterminera très précisément l'ensemble de ces conditions.

Si, Monsieur Gaultier, je ne peux répondre à la place de M. Estrosi en ce qui concerne la deuxième étape de la mise en place des pôles de compétitivité, je souhaite en revanche que ces derniers soient beaucoup plus intégrés dans les PRES. Le protocole de Londres, quant à lui, a favorisé la simplification des procédures de dépôts de brevets.

Il est par ailleurs évident, Monsieur Grosperrin, que les PRES et les régions sont des interlocuteurs naturels – je rappelle en particulier l'importance des contrats de plan État-Région (CPER) concernant la recherche et l'université – même si la situation peut être un peu particulière là où les départements sont très impliqués comme à Paris, dans l'Isère ou dans le Rhône.

Je suis d'accord avec vous, Madame Martinel : le métier d'enseignant ne s'improvise pas.

Précisément, Monsieur Durand, la masterisation réduira la précarité de ces étudiants à Bac + 3 et sans compétences professionnelles qui ont raté les concours de l'enseignement et qui vivent de remplacements ou de petits boulots au sein de l'éducation nationale.

Madame Marland-Militello, je vais me saisir de la question de la formation des professeurs d'art.

Lorsque j'ai présenté à la commission Rocard-Juppé les grandes orientations de notre stratégie en matière de recherche et d'innovation, j'ai eu l'occasion d'évoquer plus particulièrement les éco-technologies et le pôle de ville durable de Marne-la-Vallée, Paris-Est et Créteil ayant bien évidemment vocation à profiter du grand emprunt – j'ajoute que 50 millions ont d'ores et déjà été débloqués dans le cadre du plan Campus. Parmi les priorités du grand emprunt doivent figurer, selon moi, l'alimentation, les éco-technologies, la santé, les nanotechnologies ainsi que les technologies de l'information. Par ailleurs, outre celles qui semblent concerner directement l'enseignement supérieur et la recherche, il faudra compter avec les priorités sociétales et économiques, lesquelles concernent au premier chef la R & D : aider les PME innovantes, c'est aussi aider les chercheurs à créer leurs entreprises et à les développer. Le grand emprunt sera, me semble-t-il, très largement consacré à la recherche et à l'université.

S'agissant du COMOP, Monsieur Le Déaut, ce n'est pas un milliard mais 1,5 milliard qui est prévu.

Comme vous, Madame de Panafieu, je regrette que la ville de Paris ait décidé de revoir à la baisse le nombre de logements étudiants quand les Yvelines et les Hauts-de-Seine s'engagent respectivement à produire 3 000 nouveaux logements en cinq ans. Il faut s'en persuader : le logement étudiant est une priorité aussi forte ; je porterai ce message auprès du maire de Paris.

Nous lançons un indicateur d'insertion professionnelle au sein des universités. Ces dernières doivent rappeler les étudiants de 2007 afin de savoir ce qu'il en est de leur parcours dans l'ensemble des filières. L'ensemble des données sera collecté aux mois de mai et de juin, l'allocation des moyens dépendant quant à elle de la façon dont cet indicateur sera renseigné.

Je m'apprête à confier une mission à M. le recteur Sarrazin afin de déterminer les moyens de dynamiser la formation des BTS, notamment à travers la formation en alternance systématique.

Monsieur Grosperrin, nous reparlerons de la mobilité des professeurs dans l'enseignement supérieur dans le cadre du suivi de la loi LRU. La fusion des SUAPS et des STAPS ne semble pas souhaitable, les premiers étant un service interne à l'université et les seconds une formation.

Entre 2007 et 2013, Monsieur Juanico, l'État aura consacré à Saint-Étienne 11 millions pour la faculté de médecine, 1,1 million pour le centre d'ingénierie et santé, 3,5 millions pour la halle des sports, 1,3 million pour la seule mise en sécurité de l'université, et enfin 2,5 millions pour les moyens de fonctionnement d'une université autonome pionnière et dynamique.

Le rapport Auneau-Diagana préconise de proposer systématiquement le sport en option unique à tous les étudiants, mais cela supposerait une augmentation de 20 euros des frais d'inscription à laquelle je me refuse. Nous devons donc réfléchir à d'autres moyens permettant un tel financement. J'ajoute que le plan de relance a permis d'accélérer la construction d'infrastructures sportives – qui se poursuivra, d'ailleurs dans le cadre de l'opération Campus.

Les trois PRES de Paris doivent, quant à eux, permettre de structurer les universités de manière à leur conférer une visibilité mondiale ainsi qu'une réelle pluridisciplinarité.

Les liens entre la recherche et l'entreprise privée sont au coeur du CIR, mais également du grand emprunt – lequel consacrera une grande place à la recherche partenariale.

Si Mme Boulestin a parlé de la disparition programmée des IUFM, je préfère évoquer leur renaissance programmée au sein des universités en tant que composantes universitaires et non plus instituts séparés.

Ce sont 10 millions qui ont été consacrés lors des deux dernières rentrées à soutenir les prêts étudiants : 6 600 ont été accordés pour un montant moyen de 8 100 euros, ce qui représente 53 millions de financements globaux. Cinq réseaux bancaires participent d'ores et déjà à ce dispositif – j'espère que d'autres les suivront – mais nous allons travailler à améliorer l'information des banques et des étudiants afin de le développer plus encore.

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