Monsieur le président, je suis rivé, accroché à mon banc, et j'en sors quelques secondes.
J'aurais tant aimé pouvoir participer au débat comme rapporteur de cette proposition de loi, pouvoir confronter nos points de vue sur la compatibilité entre les soins palliatifs et l'euthanasie, la compatibilité d'une consécration légale de l'euthanasie avec le principe constitutionnel de dignité humaine, revenir sur les questions de dignité humaine, évoquer de nouveau les exemples étrangers – belges, hollandais, luxembourgeois ou canadien –, mais je suis évidemment solidaire de mon groupe tout en respectant le règlement de notre assemblée. J'interviendrai donc uniquement à cette occasion.
Je souhaite m'excuser auprès de Mme Martinez, dont l'intervention de ce matin a été forte et marquante. Son amendement pose une vraie question et nous aurions pu en débattre ainsi que des propositions de l'ADMD, du fait que la loi ne doit pas alourdir cette procédure et que le médecin est là non pour donner un avis, mais pour faire un constat comme vous l'avez dit. Nous aurions pu en débattre, mais ce n'est pas possible pour les raisons qui ont été indiquées.
Cher collègue, Jean Leonetti, j'ai bien entendu votre argument, mais sur ce type de sujet et précisément au nom de la liberté de vote que chaque groupe a laissée à ses membres, il fallait aller jusqu'au bout du débat, permettre le vote sur chaque article et sur chaque amendement, et non décider d'un vote bloqué sur l'ensemble. Je referme la parenthèse et j'indique à Mme Martinez que la commission a rejeté son amendement comme tous les autres.