…de solution miracle. Il y aura toujours des criminels dangereux. Le problème est de savoir comment éviter qu'ils ne récidivent. C'est tout l'enjeu du texte.
Vous avez dit que nous faisions un nouveau texte pour très peu de récidives. Ne nous engageons pas dans une querelle de chiffres. Vous prétendez que cela représente entre 0 et 1 %. Hélas, le rapporteur l'a rappelé, pour la seule année 2008, l'autorité judiciaire a constaté 2,6 % de récidives en matière de viols – sans compter ceux qui ne sont pas dénoncés –, 4,5 % de récidives en matière de délits sexuels. En valeur absolue, cela représente quarante-trois viols et 467 délits sexuels, dont les auteurs ont déjà été condamnés pour des faits similaires. Quand bien même il n'y aurait qu'une seule personne risquant d'être victime d'une récidive, de la torture, du viol ou de la pédophilie, ce texte serait utile. C'est absolument insoutenable : derrière chaque cas, il y a un drame douloureux, que nous voulons éviter.
Sans doute, il n'y a pas de solution miracle, mais on ne peut se contenter de répéter que les moyens manquent, qu'il n'y a pas de solution, que l'on ne veut pas traiter les problèmes. Je suis contre le laxisme, je souhaite que l'on agisse, je suis pour les victimes, et c'est pourquoi je vous demande de rejeter cette motion. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)