Monsieur Lamour, ce débat mérite mieux que l'intervention que vous venez de faire, en déformant les propos des orateurs qui se sont succédé à la tribune, en particulier les miens. En français, le vocabulaire est riche et chaque mot est précis. Je n'ai jamais dit – et je vous mets au défi de prouver le contraire – que j'étais opposé au relèvement du plafond de la rente mutualiste. J'ai simplement dit que ce n'était pas une priorité. Vous qui nous accusez d'être maximalistes, voyez que nous ne le sommes pas !
Nous avons deux priorités : la retraite du combattant et l'allocation différentielle pour les veuves. À cet égard, pour que ce soit clair dans l'esprit du public, je précise que nous n'avons pas voté une allocation de 750 euros, car il s'agit d'un plafond et c'est le différentiel qui compte : ce sont les veuves dont les revenus n'atteignent pas cette somme qui se verront attribuer la différence, soit 50, 70, 100 ou 150 euros pour atteindre le plafond. Donc, l'effort demandé à la nation n'est pas de 750 euros par bénéficiaire, il est bien moindre.
Le plafond de la rente mutualiste n'est pas notre priorité. Cela étant, puisque vous annoncez des avancées minimales sur la retraite du combattant et sur l'allocation différentielle, alors nous proposons de faire la même chose pour la rente et de revaloriser a minima son plafond. Mais je précise et je tiens à ce que ce soit noté ainsi au compte rendu : je suis pour le relèvement du plafond de la rente mutualiste, même si je considère que ce n'est pas prioritaire, contrairement à la retraite du combattant et à l'allocation différentielle.