En conséquence, la métallurgie manque aujourd'hui de salariés qualifiés, ce qui est tout de même un comble.
Par ailleurs, s'il s'agit de beaux métiers qu'on peut être fier d'exercer et qui sont rémunérés correctement, nous en arrivons à la situation abracadabrante que je viens d'évoquer. En effet, à cause de visions statiques, on a déclaré aux demandeurs d'emploi éventuellement intéressés par les formations qualifiantes dans ce domaine, qu'il n'y avait plus de postes. On n'a pas été capable de se projeter dans le futur et de dire qu'il fallait anticiper.
Il est arrivé le même phénomène dans le secteur des chantiers navals qui ont subi, en France, une très grave crise. Leur situation s'est rétablie, sans toutefois qu'on en revienne à la grande époque. Or on manque là aussi de main-d'oeuvre qualifiée. Ainsi, de nombreuses offres d'emploi passent par l'intermédiaire de sociétés écran de sous-traitance proposant des conditions de travail totalement dégradées, des conditions de paiement scandaleuses puisque, régulièrement, on relève des cas, notamment sur les chantiers navals de l'Atlantique, de salariés embauchés par des sous-traitants venant d'autres pays de l'Union européenne et abandonnés à leur sort lorsqu'ils essaient de faire valoir leurs droits puisqu'ils relèvent du droit français.
Voilà pourquoi je trouve que cet alinéa donne une vision qui n'est vraiment pas à la hauteur de ce qui serait nécessaire et voilà pourquoi il faudrait le supprimer plutôt que d'en rester à la formulation proposée.