Je ne m'étendrai pas sur l'amendement de M. Rochebloine. J'hésite entre les qualificatifs : ridicule ou farfelu ? Proposer une augmentation d'un point d'indice, c'est se moquer du monde quand on sait tout le retard accumulé dans le domaine de la rente mutualiste.
Je m'élève aussi contre les affirmations selon lesquelles ce seraient les anciens combattants aisés – presque riches, même si l'on n'ose pas le dire – qui profiteraient de cet avantage. Croyez-vous que j'en rencontre tous les jours, dans ma circonscription, qui viennent de retirer de l'argent des hedge funds ou des comptes à terme pour spéculer sur la rente mutualiste ? (Sourires.) Ne sombrons pas dans le ridicule : on sait très bien qu'elle concerne des gens modestes, qui y mettent le peu d'argent qu'ils peuvent économiser du produit de leur retraite ou de leur salaire.
Si on excepte l'avancée de 2006, les derniers budgets n'ont pas donné satisfaction en ce domaine. Nous proposons donc une revalorisation de trois points pour nous rapprocher enfin des fameux 130 points que l'on devrait déjà avoir atteints depuis plusieurs budgets. Cela coûterait 5,5 millions d'euros, à comparer avec les milliards qui se baladent en ce moment, qui donnent le tournis aux anciens combattants comme à tous nos concitoyens.