Enfin, il est vrai que la crise a mécaniquement éloigné l'horizon de l'assainissement des finances publiques.
Nous espérons que la part du déficit lié à la crise diminuera graduellement sous l'effet d'un retour progressif de la croissance – pour ce qui est des recettes – et de l'extinction des crédits de la mission « Relance », en ce qui concerne les dépenses.
Par ailleurs, le solde s'améliorera grâce à la poursuite des efforts de maîtrise de la dépense publique que nous souhaitons continuer et je ne doute pas, compte tenu des propos tenus notamment par MM. Baert et Balligand, qu'à l'avenir leur parti contribuera à ces efforts…
Je dirai quelques mots sur le grand emprunt, qui a lui aussi été évoqué. Pour ce qui est de la procédure, je confirme bien entendu que la loi de finances rectificative aura à prendre en compte les décisions qui seront arrêtées par le Président de la République et le Premier ministre à la suite du rapport de MM. Juppé et Rocard.
Je vous précise d'ores et déjà que le plus important pour nous n'est pas, évidemment, de dépenser, et encore moins de dépenser pour dépenser, mais bien de définir nos choix stratégiques pour l'avenir.
Si vous me permettez une remarque personnelle, je passe les trois quarts de mon temps hors d'Europe et les deux tiers hors de France, et je vois bien que, partout ailleurs, on réfléchit, on investit et on travaille sur l'avenir, en particulier dans le domaine des technologies innovantes.