Je voudrais, à cet égard, répondre aussi bien à Dominique Baert qu'à Jean-Pierre Balligand sur quelques points.
D'abord, c'est depuis plus de trente ans – ce n'est donc pas lié, contrairement à ce que vous avez dit, au programme du gouvernement actuel – que notre dette évolue dans le sens indiqué.
Toutefois, lorsqu'on la compare, en pourcentage du PIB, à celle des pays voisins, elle n'est pas particulièrement élevée ; elle a toujours été inférieure à celle du Japon ou de l'Italie. Nous occupons – et c'est cela que l'opinion publique devrait retenir – une position moyenne.
Par ailleurs, lorsque j'étudie les chiffres du FMI, la France est le pays où la hausse de la dette publique liée à la crise devrait être la plus contenue en termes de points de PIB, en comparaison avec des pays comme le Royaume-Uni, les États-Unis ou le Japon.
En outre, la France émet aujourd'hui de la dette publique sur les marchés financiers dans les meilleures conditions de la zone euro, juste derrière l'Allemagne.