Le besoin de financement de l'État diminue pourtant entre 2009 et 2010 : il s'établit à 212 milliards d'euros.
Cette évolution est mécanique. Le besoin de financement est inférieur de 40,7 milliards d'euros à celui de 2009, du fait d'un déficit budgétaire qui sera moindre, tout comme les amortissements de la dette à moyen et long terme.
Quant à la charge de la dette, il est prévu qu'elle s'élève à 42,5 milliards d'euros, soit un demi milliard de moins que l'année dernière et 2,7 milliards de moins que ce qui était prévu pour 2010 dans la loi de programmation des finances publiques. Cela résulte du niveau actuel des taux d'intérêt.
Il est vrai – comme vous l'avez dit –, et c'est pourquoi je parle de lucidité, que la charge de la dette devrait s'accroître fortement à partir de 2011, d'une part sous l'effet du maintien d'un fort effet volume lié à l'augmentation de l'encours de dette lié au déficit, et, d'autre part, en raison des effets de taux qui – vous avez raison – pourraient malheureusement nous être moins favorables, à la faveur toutefois d'une situation économique mondiale qui, pour sa part, pourrait se révéler plus positive.
Le rythme d'augmentation de la charge de la dette sera donc fortement dépendant du rythme de remontée des taux d'intérêt et de l'évolution du besoin de financement. Nous savons qu'elle pourrait malheureusement augmenter en 2011 et 2012 de quelques milliards d'euros par an.
Malgré cela, il faut raison garder et prendre les choses avec une certaine sérénité, en étant conscients de notre capacité à maîtriser la situation.