Il est probable que le premier entretien, lors duquel il sera procédé à la signature du projet, se déroulera sans difficultés. Ce n'est qu'un peu plus tard que les choses vont se compliquer, lorsqu'on va s'apercevoir, par exemple, que la situation n'a absolument pas évolué au bout de trois mois, ce qui ne manquera pas de susciter une certaine panique de part et d'autre.
On va alors déqualifier ou requalifier le projet, essayer de modifier la recherche du demandeur d'emploi ; c'est à ce moment qu'il risque d'y avoir des problèmes, s'il y a un décalage trop important entre ce que souhaite le demandeur et ce que l'on voudrait qu'il accepte. C'est ce grand écart que nous redoutons. Vous donniez ce matin, monsieur le secrétaire d'État, l'exemple de personnels d'usine reconvertis en aides-soignants. Toute la question est de savoir si les personnes concernées ont le choix, ou si elles sont obligées, au bout de trois, six ou douze mois, d'accepter une requalification de cette nature, partant du principe qu'avec deux bras, deux jambes et une formation adéquate rien ne les empêche de devenir aides-soignants.