…que j'ai l'honneur de présenter à la représentation nationale. Je pense en particulier aux crédits que mon ministère consacrera cette année aux médias, aussi bien à la presse, qui bénéficie d'un soutien exceptionnel, qu'à l'audiovisuel, autre priorité affichée et évidente de l'État.
Ma satisfaction s'enracine aussi dans le fait que, vous le savez, la révision générale des politiques publiques a abouti enfin, parmi d'autres opérations de modernisation, à ramener au bercail, si je puis dire, rue de Valois, la direction chargée de la communication, avec la création d'une nouvelle direction générale des médias et des industries culturelles.
C'est le signe que l'union naturelle, inscrite dans les moeurs politiques depuis trente ans – depuis Jean-Philippe Lecat en 1978 – entre la culture et la communication, est enfin scellée dans notre organisation administrative. C'est le signe aussi que ce qui était déjà une évidence est reconnu comme une nécessité au moment où la révolution numérique bouleverse et intensifie encore le lien entre ces deux activités clefs de mon ministère.
C'est un signe enfin de l'intérêt que l'État porte aux enjeux de la communication, et de la constance avec laquelle il soutient ce secteur en suivant des procédures avérées, c'est-à-dire des procédures respectueuses de l'indépendance de l'expression publique.
C'est le sens, par exemple, de la réforme de la publicité à la télévision publique, qui permet de soustraire les chaînes aux aléas des marchés publicitaires en période de crise économique, afin de pouvoir pleinement répondre à leur triptyque fondateur : informer, cultiver, distraire. Bien des programmes, à la fois culturels et populaires, Mireille ou Apocalypse, ont confirmé la pertinence de cette démarche.