La boucle est bouclée. Vous nous direz, tout à l'heure, que la presse n'est pas une entreprise comme les autres – car vous ne manquerez pas de rappeler, en effet, que si c'est une entreprise qui doit tenir la route économiquement, il ne faut pas qu'elle devienne une entreprise comme les autres, pour toutes les raisons que nous savons –, et je vous répondrai : quand d'autres vous signaleront qu'il s'agit d'un bien matériel et immatériel, cela justifie-t-il les aides ? Un journal qui a une équipe rédactionnelle, a fait l'effort de se doter d'une charte rédactionnelle, se met donc bien, ainsi, dans la situation de ne pas être une entreprise comme les autres, eh bien, parce que ce journal n'est pas une entreprise comme les autres et s'adresse aux citoyens, il doit être aidé. Quant aux journaux qui décident de ne pas s'occuper de ces questions, je ne leur en veux pas : ce sont des entreprises comme les autres et nous pourrions peut-être faire des économies pour aider davantage les premiers.