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Intervention de Frédéric Mitterrand

Réunion du 3 novembre 2009 à 17h00
Commission élargie des affaires économiques, de l’environnement et du territoire et des finances

Frédéric Mitterrand :

ministre de la culture et de la communication. Je vous taquinais, monsieur Rogemont ! Nous sommes bien évidemment d'accord et il est inutile de nous attarder sur ce sujet.

Le festival d'Avignon appelle une réponse plus circonstanciée. Selon vous, cette manifestation internationale importante ne bénéficie pas de subventions équivalentes à celles que reçoivent des festivals tels que celui de Salzbourg. Vous considérez également que le festival est très centralisé et que tout se décide à Paris.

Sur le premier point, je rappelle que les autres festivals auxquels vous vous référez sont de plus longue durée que celui d'Avignon et qu'il convient, pour celui-ci, de prendre en compte l'ensemble des subventions publiques qu'il perçoit, d'un montant de 6,5 millions d'euros, et la participation de l'État, de 3,4 millions, soit un total de plus de 10 millions d'euros, à quoi s'ajoute le rôle de levier que joue la participation de l'État. Il s'agit donc là d'un exemple de la bonne gestion que nous appelons de nos voeux.

Quant à l'idée que les décisions se prendraient à Paris, il se trouve en effet que Jean Vilar venait de Paris et que le flux des productions et des informations culturelles passe par Paris. Il ne me semble pas pour autant que le festival d'Avignon soit greffé de l'extérieur sur la ville d'Avignon. On ne peut comparer la capitale que fut Salzbourg avec Avignon, qui n'a été capitale que très peu de temps, au Moyen-Âge.

En matière d'équipements culturels, la Fabrique est souhaitée par l'organisation du festival d'Avignon afin d'assurer des répétitions durant l'année. Le dossier étant cadré et les financements assurés, la Fabrique devrait se construire – mais il manque encore le permis de construire. Par ailleurs, Mme Roig, maire d'Avignon, qui reçoit chaque année le festival avec beaucoup de dévouement et de compétence et mériterait des félicitations pour son travail d'édile, souhaiterait installer une salle plus vaste pour l'opéra d'Avignon. Or la ville et la région sont pauvres et Mme Roig n'a pas les moyens de cette opération. Il me semblerait souhaitable de mutualiser les deux projets : pourquoi créer une salle de 1 500 places et une salle de répétitions, alors que l'on pourrait certainement organiser un roulement permettant à toutes les parties prenantes de s'entendre. Pour l'heure, mes efforts ne sont pas couronnés de succès, mais cette option correspondrait à une saine gestion des deniers publics. Si ce projet était mis en oeuvre avec l'attention que je souhaite, personne n'y perdrait en liberté de création, en temps de travail ou en capacité de rayonnement culturel.

Quant à la liste des nominations, elle est ici.

J'en viens au « dégel ».

Il y a trente ans, on lisait déjà qu'un ministre était bon ou mauvais selon qu'il avait ou non été capable de dégeler. Je m'efforcerai donc de « dégeler » le plus possible.

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