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Intervention de Francis Vercamer

Réunion du 4 novembre 2009 à 9h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrancis Vercamer :

Si je me félicite du dispositif du RSA qui devient enfin une réalité, même si la montée en charge est longue, je regrette que l'on n'ait pas travaillé sur tous les minima sociaux, en particulier l'allocation de solidarité spécifique (ASS), afin de ne pas diviser les Français entre ceux qui bénéficient du RSA et les autres.

Quant à la compensation des départements, il me paraît normal, à partir du moment où l'on a décentralisé une politique, que les départements s'en saisissent pleinement. S'ils veulent avoir moins de bénéficiaires de RSA à aider, libres à eux de développer une politique d'insertion ! Mais s'ils restreignent les budgets d'insertion active, qu'ils ne s'étonnent pas alors que le stock des bénéficiaires du RSA augmente !

Pour avoir été nommé parlementaire en mission sur le sujet du développement de l'économie sociale et de l'entreprenariat social, je ne peux que regretter le faible montant, seulement 10 millions d'euros, affecté en la matière. J'espère qu'à la fin de la mission, les crédits augmenteront, car il existe selon moi des gisements d'emplois très forts dans l'économie sociale et l'entreprenariat social.

Concernant, selon le rapporteur, l'effort insuffisant des interventions de l'État destinées à accompagner les familles dans leur rôle de parents, qu'il me soit permis de regretter le temps passé en réunion par les partenaires en la matière, ce qui conduit ces derniers à se plaindre de ne pas avoir le temps de travailler et à réclamer en conséquence des moyens supplémentaires ! Mais, la manipulation n'est pas non plus absente en matière de parentalité et, plus généralement, de jeunes…

Je ne suis pas opposé, par ailleurs, à la départementalisation des caisses d'allocations familiales, à condition que l'on conserve l'autonomie des antennes dans les bassins d'emploi, car les situations sont loin d'êtres équivalentes au sein d'un même département.

Il est selon moi incompréhensible que l'Éducation nationale ne soit pas capable de signaler aux organismes chargés de suivre les jeunes en difficulté, ceux qui sont en décrochage scolaire. Certains s'appuient pour justifier cela sur le secret professionnel, mais les dispositifs de réussite éducative, par exemple, comprennent des assistantes sociales à qui l'on peut faire confiance.

S'agissant enfin des parcours, il faut avoir l'emploi comme finalité même si c'est difficile et que cela demande des étapes intermédiaires. Car, si l'on fait croire au jeune qu'au bout du parcours ce ne sera pas l'emploi mais l'assistanat tout au long de sa vie, il ne faudra pas s'étonner si le nombre des gens exclus augmente.

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