Je félicite à mon tour le rapporteur. Pour avoir été l'an passé rapporteure pour avis des crédits de ce programme, je suis heureuse que l'État maintienne son effort budgétaire en faveur des personnes handicapées. J'avais centré mon rapport sur les maisons départementales des personnes handicapées et pointé les graves difficultés qu'elles connaissaient alors. Je ne peux donc que me réjouir de l'augmentation des crédits, indispensable à leur bon fonctionnement. Une autre question était en suspens l'an dernier, celle du statut de ces structures. Une étude était en cours et trois possibilités d'évolution du statut étaient envisagées, qui devaient permettre de lever les difficultés, essentiellement liées aux transferts de personnels. Où en est la réflexion du Gouvernement ?
L'espérance de vie des personnes handicapées, physiques ou mentales, augmente à l'instar de celle de la population générale. Nous avons tous reçu dans nos permanences des parents vieillissants, qui se sont toute leur vie dévoués pour leur enfant handicapé, et sont profondément angoissés par le sort de celui-ci après leur disparition, d'autant qu'ils n'ignorent pas le manque criant de places en établissements.
La suppression une fois pour toutes de la barrière d'âge n'est pas indépendante de la mise en oeuvre de la convergence tarifaire, dont on parle depuis si longtemps, non plus que de la création d'une cinquième branche de la sécurité sociale. Par ailleurs, les maisons départementales doivent, à terme, s'adresser à toutes les personnes en perte d'autonomie, que celle-ci soit liée à un handicap ou au vieillissement. Où en est leur transformation en maisons de l'autonomie ? Des expérimentations ont déjà eu lieu dans quelques départements.