Une telle réalité nous impose à tous la modestie. Elle nous conduit à agir le plus possible sur le terrain afin d'essayer d'amortir le choc pour nos compatriotes.
Personne n'a de solution miracle en cette période : le Gouvernement, plus que tout autre, en est conscient. Mais personne n'a non plus le droit de baisser les bras. Une fois passé le choc de la crise financière, nous avons essayé de nous attacher à ce qui a constitué pour nos compatriotes l'impact principal : l'emploi. Nous avons ainsi consacré des moyens exceptionnels à la politique de l'emploi et, surtout, nous avons tenté, conjointement avec nos partenaires, de concevoir des outils originaux et novateurs qui permettent de la réorienter.
Avant de répondre plus précisément aux questions que les uns et les autres vous avez avec justesse soulevées, je voudrais rappeler les principales orientations qui ont guidé notre politique de l'emploi.
En termes de méthode, notre premier choix a reposé sur la conviction que l'État et le Gouvernement ne détenaient pas seuls les clefs et les solutions. Il s'est agi pour nous de travailler conjointement avec les partenaires sociaux, et bien évidemment avec la représentation nationale. Quasiment aucun des outils que je vais évoquer n'a été conçu ou amélioré sans l'aide des partenaires sociaux. Je souhaite ici leur rendre hommage. En cette période, ils ont fait preuve d'un esprit de responsabilité exemplaire, à rebours de bien des caricatures qui sont faites de leur place dans notre pays.
Je souhaitais également souligner devant la représentation nationale le rôle déterminant qu'ont joué certains parlementaires dans la conception et l'amélioration de ces outils. Vous me pardonnerez, je l'espère, de citer leurs noms dans un ordre approximatif.
Je veux évoquer tout d'abord le président Méhaignerie, mais aussi Chantal Brunel, sur l'expertise de laquelle je me suis beaucoup appuyé, du fait notamment de l'attention qu'elle porte à la réalité des petites entreprises et aux enjeux de la formation professionnelle. Je citerai encore le travail de Laurent Hénart sur le prolongement de l'apprentissage et les services à la personne, celui de Francis Vercamer sur l'économie sociale. Je soulignerai le rôle essentiel de Bernard Perrut pour ce qui concerne l'insertion des jeunes et l'animation du réseau des missions locales. Je n'oublie pas, bien sûr, Marie-Christine Dalloz, qui nous a permis d'améliorer le dispositif des maisons de l'emploi. Je pense également au travail mené par Gérard Cherpion sur la formation professionnelle, plus largement sur le contrat de transition professionnelle. Enfin, je salue l'apport des députés de l'opposition, notamment M. Gille, avec lequel nous avons beaucoup travaillé, sur la formation professionnelle en particulier, ainsi que Mme Iborra.