Madame la présidente, monsieur le ministre, monsieur le secrétaire d'État, chers collègues, au fil des rapports, deux évolutions majeures ont été évoquées à propos de ce budget.
La première, qui passe peut-être trop inaperçue, est que nous avons, depuis deux ans, un dialogue social très riche. Les partenaires sociaux, aux côtés du Gouvernement et du Parlement, font évoluer très vite, parfois plus vite que nous ne le pensons, toute une série de facteurs, qui étaient jusqu'à présent des causes de blocage en matière de travail et d'emploi. Je prends l'exemple de la formation tout au long de la vie, texte qu'a suivi notre collègue Gérard Cherpion.
La deuxième évolution concerne le choc social dû à la répercussion de la crise économique mondiale. Nous dénombrons 600 000 chômeurs de plus en une année à peine. Et nous savons tous qu'il faudra plus de temps pour amorcer un mouvement de baisse du chômage permettant d'atteindre le niveau d'avant la crise qu'il n'en a fallu pour comptabiliser ces centaines de milliers de chômeurs supplémentaires.
Je voudrais mettre en évidence de mauvaises habitudes, sortes de traditions de notre système économique et social, qui sont, dans cette période de crise, autant de facteurs lourds et pénalisants.
Le premier de ces facteurs, c'est le faible taux d'activité des jeunes et le taux de chômage massif qu'ils connaissent.