Arrêtez ! L'anticommunisme primaire, ça suffit !
Je vois que cela ne vous intéresse pas, mais Nexans, à Chauny, a reçu 58 millions du fonds d'investissement ! L'État a pris 5 % des parts. Et, un mois après, que voit-on ? Les salariés de Nexans – un grand groupe, un groupe international – apprennent que l'entreprise ferme. Je demande au Gouvernement de ne pas laisser faire ça : ils ont reçu des fonds publics, il y a une participation de l'État ! Et on me répond qu'on ne peut rien faire !
C'est ce qui me scandalise : dans une situation aussi dramatique, le fonds d'investissement donne 58 millions, l'État prend une participation et, le lendemain, l'entreprise s'en va. Les travailleurs occupent l'usine ; ils sont en grève depuis des mois. Mais il n'y a rien à faire, le Gouvernement n'intervient pas !
Alors voyez, je pourrais parler du budget de l'emploi, c'est mon métier – enfin, mon métier, c'est ouvrier ! Je suis fier d'être ouvrier, d'être un ouvrier amianté de Valéo.
Je parle avec mon coeur, madame la présidente, pas avec des chiffres. Je ne vais pas plus loin, je vous donne les documents, monsieur le ministre ; et j'attends une réponse pour Nexans, car je n'ai toujours pas de réponse sur le fond !