Je considère d'ailleurs pour ma part, qu'il est tout à fait normal que des enfants de cet âge ne traînent pas dans les rues. La question ne se pose même pas. Le problème peut exister, mais il est du domaine de la responsabilité parentale. Ce n'est pas à l'État, me semble-t-il, de réglementer la vie des familles. (M. François Rochebloine s'exclame.)
Cela dit, ce qu'il faut souligner, c'est qu'on n'a pas mis fin à la « glandouille », tout simplement parce qu'il n'y a pas suffisamment de contrats d'autonomie, alors qu'on les avait annoncés à grand renfort de publicité.
C'est une véritable catastrophe, sur laquelle Monique Iborra reviendra plus longuement, et qui coûte extrêmement cher : ces contrats d'autonomie ont déjà coûté plus de 30 millions, pour moins de 1 000 emplois ou formations, soit 30 000 euros pièce. Cela fait tout de même cher l'emploi trouvé !
À ce sujet, je me permettrai une comparaison. Tout à l'heure, je demandais que l'aide au poste pour les emplois d'insertion soit revalorisée. Son montant est de 9 681 euros, je le rappelle, à rapporter aux 30 000 euros que je viens d'évoquer.
Faites les comptes ! Il aurait peut-être été mieux de valoriser ce qui existait déjà plutôt que de lancer un plan de communication en proclamant qu'on allait mettre fin à la « glandouille » dans les quartiers défavorisés.
Je ne m'attarderai pas sur l'AFPA, car Jean-Patrick Gille en traitera longuement, mais je dirai qu'il s'agit, comme pour Pôle Emploi, d'un échec patent, et le pire est sans doute encore à venir pour 2010 !
Sur le programme 103 « Accompagnement des mutations économiques et développement de l'emploi », là encore, la plus élémentaire prudence aurait voulu que les moyens affectés ne soient pas revus à la baisse. Or ils le sont en valeur brute : les crédits de ce programme diminuent de 11,7 %.
Nous aurions souhaité qu'ils ne subissent pas de baisse. En Allemagne, l'ancien gouvernement, auquel participait d'ailleurs le SPD, avait largement utilisé les outils contracycliques. Laurent Hénart a d'ailleurs dit lui-même qu'il pensait que ces outils, comme les contrats aidés ou les mesures de chômage partiel, n'étaient pas suffisamment utilisés.
Je le pense également. Nous ne sommes pas allés assez loin dans ce domaine, et nous allons le constater dans les mois qui viennent. Nous le voyons déjà, d'ailleurs, en comparant notre situation avec celle des pays voisins.
Le chômage partiel, en particulier, est un formidable amortisseur social.