Monsieur le président, ma question s'adresse à M. le ministre de la culture et porte sur l'avenir de la presse écrite, qui traverse une crise sans précédent, plus particulièrement au niveau de la partie la plus jeune de son lectorat.
Dans son discours de clôture des états généraux de la presse, le 23 janvier dernier, le Président de la République a exprimé le voeu que chaque jeune de dix-huit ans puisse disposer d'un abonnement gratuit à un quotidien dans l'année de son accession à la citoyenneté. En effet, si les jeunes nés avec le numérique sont de très grands consommateurs de médias – net, chat, SMS, vidéos, radio TNT –, ils délaissent malheureusement la presse écrite qui forge l'opinion et la citoyenneté.
Les chiffres montrent que la situation s'aggrave : en 1997, 70 % des jeunes déclaraient lire un quotidien chaque jour. Onze ans après, ils ne sont plus que 58 %, comme le rappelait le rapporteur de la commission culturelle pour les crédits des médias, Michel Herbillon.
Face à ce constat, monsieur le ministre de la culture, vous avez annoncé une mesure destinée à favoriser la lecture de la presse quotidienne chez les jeunes de dix-huit à vingt-quatre ans : « Mon quotidien offert ». À ce propos, j'aurais deux questions.
En proposant gratuitement un abonnement hebdomadaire à un quotidien – même si les rédactions tenteront une fois par semaine de rendre leur titre plus attrayant –, ne risquez-vous pas de manquer la cible visée ?
Cette mesure suffira-t-elle à apporter une solution au problème vital que constitue l'avenir de la presse ? (Applaudissements sur les bancs du groupe NC.)