Monsieur Leteurtre, avec le Président de la République, le Premier ministre et les partenaires sociaux, nous avons décidé de lancer les états généraux de l'industrie afin de fonder une nouvelle politique industrielle propre à mettre un terme aux relations de dominant à dominé qui unissent grands groupes industriels et PME, grands groupes industriels et sous-traitants, donneurs d'ordres et sous-traitants.
Cela suppose une vaste réflexion sur nos pôles de compétitivité, une politique ambitieuse d'innovation industrielle et une réorganisation par filières au lieu de la politique de branches qui nous a mis en difficulté et a entraîné tant de délocalisations.
Vous citez l'exemple de l'entreprise Plysorol, à propos de laquelle Dominique Souchet m'a interrogé il y a quelques semaines. Nous nous sommes rendus ensemble à Fontenay-le-Comte, en Vendée, la semaine dernière. Je vous en remercie, monsieur Leteurtre, puisque cette entreprise, premier fabricant de contreplaqué en Europe, est notamment installée dans votre circonscription, à Lisieux.
En proposant de reprendre l'entreprise devant le tribunal de commerce, un investisseur chinois tentait de s'emparer d'une filiale au Gabon afin d'y recueillir le bois et de l'exporter en Chine, et non plus vers l'entreprise française installée à Lisieux, à Fontenay et à Épernay. J'avais dit que cela n'était pas admissible. Vous voyez que le volontarisme politique dont nous avons fait preuve ensemble, et notre refus d'admettre que le repreneur d'une entreprise française devant un tribunal de commerce ne respecte pas ses engagements, ont payé : Plysorol est ouvert, les ouvriers sont au travail et nous en remercient, et le repreneur s'est engagé sur de nouveaux investissements. Les états généraux de l'industrie doivent confirmer cette nouvelle dynamique industrielle. (Applaudissements sur sur les bancs du groupe NC et sur plusieurs bancs du groupe UMP.)