500 000 emplois ont ainsi été perdus entre 2000 et 2007. En outre, malheureusement, le solde des exportations est désormais dans le rouge.
Or 40 % des entreprises du secteur sont des PME et des PMI dont la crise a étranglé la trésorerie et réduit les carnets de commande, ce qui en fait des proies faciles pour les investisseurs étrangers qui cherchent à récupérer leurs savoir-faire.
Monsieur le ministre, vous avez initié en octobre les états généraux de l'industrie, dont vous avez installé le comité national lundi dernier. Les objectifs sont clairement définis : faire de notre industrie le moteur du redémarrage économique de la France et dessiner notre nouvelle politique industrielle. Le Nouveau Centre encourage cette démarche, qui apporte des réponses aux salariés inquiets pour leur avenir.
La semaine dernière, Dominique Souchet et moi-même étions avec vous à Fontenay-le-Comte, afin d'étudier le dossier du groupe Plysorol, qui illustre bien mon propos. Ce groupe a été racheté il y a quelques mois par un investisseur chinois dont les engagements tardaient à se concrétiser ; nous redoutions donc de perdre non seulement les savoir-faire, mais aussi les emplois des usines de Lisieux, Épernay et Fontenay-le-Comte.
Les états généraux de l'industrie soulèvent la question du rôle de l'État dans ce secteur manufacturier. Comment y interviendra-t-il demain, et avec quels moyens ? Quel est l'état de votre réflexion sur ce sujet ? Le dossier Plysorol, entreprise que votre engagement résolu a contribué à sauver – ce dont je vous remercie –, illustre-t-il l'action future de l'État ? (Applaudissements sur les bancs du groupe NC.)