Nous les devons à la rupture que nous avons conduite avec le Président de la République et avec cette majorité.
Rupture avec l'autonomie des universités, après trente ans d'immobilisme et de refus d'agir (Protestations sur les bancs du groupe SRC), alors que les universités françaises étaient en train de chuter. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
Rupture sur la représentativité syndicale, sur laquelle personne n'avait voulu agir depuis la fin de la Deuxième guerre mondiale !
Rupture avec le revenu de solidarité active qui met fin à des années de politiques d'assistance. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.- Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
Rupture avec les trente-cinq heures dont personne aujourd'hui ne réclame plus la remise en oeuvre ! (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
Rupture avec le Grenelle de l'environnement qui nous a permis de passer des grands discours aux actes, à la mise en oeuvre des actions, à la mise en oeuvre des financements du changement. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
Rupture encore avec la politique que nous avons conduite sur la carte judiciaire (Exclamations sur les bancs du groupe SRC), sur la carte militaire, avec la réforme des ports ou encore avec le soutien que nous avons apporté aux créateurs menacés par l'utilisation frauduleuse des nouvelles technologies. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
Eh bien, mesdames et messieurs les députés, cette politique de réforme va se poursuivre malgré les difficultés liées à la crise. Le Parlement examine aujourd'hui une réforme de la fiscalité locale que nous allons conduire parce qu'elle permet d'améliorer la compétitivité des entreprises françaises. (Vives protestations sur les bancs du groupe SRC.) Nous allons conduire une réforme de l'organisation du territoire (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP) parce que nous avons besoin de simplifier cette organisation. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
Nous allons vous proposer, dans quelques semaines, de choisir ensemble les dépenses d'avenir, les investissements d'avenir pour donner à notre pays la croissance dont il a besoin.
Où en serions-nous si nous avions suivi les solutions que vous nous proposez ? (Exclamations et rires sur les bancs du groupe UMP.) Nous aurions nationalisé les banques et, comme le proposait M. Emmanuelli, joué en bourse l'argent des Français s'agissant de leur capital. (« Eh oui ! sur les bancs du groupe UMP.)
Nous aurions baissé la TVA comme l'ont fait certains autres pays européens, qui le regrettent amèrement aujourd'hui, en nous privant des marges de manoeuvre nécessaires pour soutenir l'investissement. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
Nous aurions augmenté la fiscalité sur les entreprises, rendant inéluctable et irréversible la désindustrialisation de notre pays.
Quant aux leçons de morale que vous nous donnez au sujet de la régulation financière, je vous ferai remarquer que les stock-options n'existent pas seulement depuis 2002 ou 2007. Ils existaient lorsque vous étiez au pouvoir. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.) Vous n'avez rien fait pour les taxer ! (Mêmes mouvements.)
Les retraites chapeaux existaient quand vous étiez au pouvoir. Les problèmes de régulation financière, les paradis fiscaux, étaient bien des questions qui se posaient déjà ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.- Protestations sur les bancs du groupe SRC.) Non seulement nous avons agi sur tous ces sujets, mais le Président de la République française a, de surcroît, pris la tête du combat international…