Madame la coprésidente du groupe cancer, chère Claude Greff, vous nous avez accompagnés, hier, lors de la visite du Président de la République à l'institut Paoli Calmettes de Marseille. (« Ah ! » sur les bancs des groupes SRC et GDR.) Cette visite a été l'occasion pour le Président de la République de présenter le plan cancer 2, qui est le résultat d'un travail approfondi mené sous l'égide du professeur Grünfeld.
Vous avez rappelé les derniers chiffres des cas de cancers et des décès dus à cette maladie. Pour ma part, je ne vais pas reprendre en détail le nouveau plan, mais j'insisterai sur un axe qui me paraît tout à fait fondamental : la lutte contre les inégalités sociales face à la maladie, qui constitue un pan fondamental de notre pacte républicain.
Le Président de la République a mis l'accent sur ce sujet très important. Il s'agit d'abord de procéder à des recherches ciblées sur les causes de ces inégalités : pourquoi meurt-on davantage du cancer dans le Nord-Pas-de-Calais que dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur ? pourquoi le cancer fait-il plus de victimes parmi les ouvriers que parmi les cadres supérieurs ? (« À votre avis ? » sur les bancs du groupe GDR.)
Il existe également des inégalités en matière de dépistage : alors que le dépistage du cancer du sein est gratuit, comment expliquer que les femmes se trouvant dans les situations les plus précaires soient celles qui se font le moins dépister ?
Il convient de développer des traitements et des prises en charge personnalisés, afin de permettre la mise en oeuvre d'un accompagnement social du malade en tant qu'être humain pris dans sa globalité.
Enfin, l'un des aspects extrêmement douloureux du cancer est que ses victimes éprouvent de grandes difficultés à reconstruire leur vie, notamment à avoir accès à l'assurance. Ce sera le fil rouge de cette lutte contre les inégalités, le fil rouge de notre lutte contre le cancer. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)