Trop nombreux sont nos compatriotes qui ne se parlent plus, ne s'écoutent plus, ne se respectent plus, probablement parce qu'ils ne se connaissent plus et parce qu'ils ont peur les uns des autres. Tout cela nous décrit une nation qui, avec le temps, se fissure en silence.
Monsieur le Premier ministre, j'identifie quatre fissures autour desquelles pourrait se structurer notre débat.
Une première fissure sépare ceux qui vivent à la ville et ceux qui vivent à la campagne. (« Oh ! » sur les bancs des groupes SRC et GDR.)
Une fissure existe aussi entre ceux qui appartiennent à la jeune génération et leurs aînés : la solidarité entre les générations est aujourd'hui essentiellement pécuniaire, bien loin des débats de fond que nous devrions avoir.