Je voudrais compléter les propos de Roland Muzeau sur la demande de réserve de certains articles par le Gouvernement : il s'offusquait du fait que, depuis quelques années – ce n'est pas un problème nouveau –, on traite des sujets aussi importants que les accidents du travail et maladies professionnelles, donc en particulier le sujet de l'amiante, en fin de séance. Je me permets de parler à sa place, si je trahis sa pensée, il démentira !
Je suis moi aussi assez courroucé, non pas parce que nous traitons de ces sujets-là à une heure avancée de la nuit et en fin de semaine, mais parce que cela a pour conséquence que de nombreux députés sont absents – on sait bien que plus la semaine avance, et moins nous sommes nombreux, car nous avons tous des obligations dans nos circonscriptions. Et puis nous ne sommes pas des surhommes : en fin de semaine, en fin de séance, parfois durant la nuit, nous sommes moins attentifs, moins réactifs. J'aimerais qu'on y réfléchisse.
Nous avions déjà soulevé cette question l'an dernier et je crois me souvenir que le Gouvernement ou les rapporteurs avaient reconnu qu'il serait peut-être bon de changer périodiquement l'ordre des parties – techniquement, cela doit être possible – pour qu'on puisse aborder des sujets aussi importants que ceux-là avec des participants plus nombreux et plus frais. Je me rappelle d'une intervention pour laquelle je sentais bien qu'il me fallait être extrêmement bref, parce que tout le monde était fatigué. Ces sujets méritent un peu de respect. J'espère que, l'an prochain, nous pourrons nous organiser différemment.