Elle l'a fait à plusieurs reprises. Nous avons bénéficié de ses explications. C'est très utile et très intéressant, mais c'est un point de vue, celui de la ministre. Nous avons également eu le bonheur d'auditionner M. Hortefeux. C'est un style un peu différent. Il a été proclamé général en chef dans la lutte contre la grippe A, par délégation du Premier ministre, ou par substitution au Premier ministre. Il y a là une évolution institutionnelle intéressante, d'ailleurs. Ses explications, même si elles étaient moins complètes que celles de Mme Bachelot, nous ont beaucoup intéressés.
Mais l'audition de ministre ne saurait suffire à notre information. De l'autre côté, M. le président de la commission des affaires sociales nous dit que l'Office parlementaire d'évaluation des choix technologiques travaille sur la mutation des virus. C'est un problème très technique, et certainement très intéressant, mais ce n'est pas encore le sujet.
Nous pensons tous qu'au fur et à mesure que cette opération se développe, il est nécessaire que notre assemblée se préoccupe de savoir comment les choses se déroulent, quelles décisions sont prises, dans quelles conditions, et surtout quelles leçons il faudra en tirer pour l'avenir.
Cette novation que constitue la non-insertion des dépenses liées à la pandémie dans celles prises en compte par le comité d'alerte, c'est un choix. Mais enfin, nous lisons dans la presse de ce matin que « la révélation du financement d'un groupe d'experts sur la grippe A par des laboratoires pharmaceutiques pose la question de leur influence dans les décisions de santé publique. » En tant que parlementaires, nous devons nous interroger, procéder aux auditions, aller voir ce qui se passe, comprendre ce qui se passe dans cette affaire de gestion de la pandémie grippale.