Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Jérôme Cahuzac

Réunion du 29 juin 2009 à 15h00
Règlement des comptes et rapport de gestion pour 2008 — Motion de rejet préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Cahuzac :

Lui avez-vous exposé la situation réelle de notre pays, notamment comparée à celle de l'Allemagne ? Lui avez-vous dit que, en l'état actuel de nos finances publiques, un grand emprunt n'était peut-être pas la meilleure solution ? Lui avez-vous fait observer que l'expression « déficit d'avenir » impliquait un jugement très sévère sur son action passée, non seulement en tant que Président de la République, mais aussi comme ministre puisqu'il est aux affaires depuis 2002, exception faite des sept à huit mois au cours desquels il ne s'est consacré qu'à l'UMP, à l'époque où l'on jugeait impossible de cumuler la direction de ce grand parti politique et une charge ministérielle ?

Quoi qu'il en soit, nous en sommes à trois déficits : le déficit structurel – 3,4 % du PIB en 2008, quand l'Allemagne présente des comptes équilibrés – ; le déficit de crise – crise dont on va constater les ravages en 2009 – ; et le déficit d'avenir. En vérité, ces trois déficits exigeront d'avoir recours à l'emprunt. Or cet emprunt, ce n'est pas la génération qui l'aura décidé qui le remboursera, c'est la suivante. Au fond, peut-être est-ce là la clé de la politique économique et financière du Président de la République : ceux qui paieront les déficits sont non pas ceux qui voteront en 2012, mais leurs enfants ; nous formulons donc le souhait que ces électeurs pensent alors davantage à ces derniers qu'à eux-mêmes, sanctionnant un gouvernement et une majorité qui traitent avec autant d'incurie les finances de notre pays. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion