Si le Gouvernement a demandé à M. Tian de retirer son amendement, c'est qu'il le gêne considérablement par rapport à la discussion que nous venons d'avoir.
M. Tian met en effet l'accent sur le déficit structurel et l'emballement de la dette, et souligne qu'il faudra pouvoir affronter prochainement cette dure réalité. Si M. Tian avait retiré l'amendement, nous l'aurions repris, pour poursuivre ce dialogue avec M. le ministre.
M. Bur s'est livré à une envolée extraordinaire sur les dépenses de la fin de la décennie 1990 et du début des années 2000, sous le gouvernement de Lionel Jospin, si je me souviens bien. Vous attaquez ces niveaux de dépenses qui ont servi notamment à revaloriser les salaires des personnels de santé, ce qui n'est pas une petite chose au regard de ce qui se passe aujourd'hui. Mais, dans le même temps, le déficit diminuait ! Vous me direz qu'on aurait pu le réduire plus vite encore et diminuer davantage les recettes. Mais on ne récrit pas l'histoire.
Soyez toutefois assez objectif, Monsieur Bur, pour prolonger la courbe et passer des années 1990 aux années 2000, notamment à partir de la merveilleuse gestion de M. Mattei, qui a laissé plonger le déficit, de telle sorte que nous sommes arrivés à la réforme, tout aussi merveilleuse, de MM. Douste-Blazy et Bertrand, qui devait nous conduire à l'équilibre en 2007...
Avant de donner des leçons sur une période où les déficits diminuaient, vous devriez vérifier et ne pas cacher la forêt derrière la paille de votre argumentation. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
(Le sous-amendement n° 570 n'est pas adopté.)
(L'amendement n° 287 n'est pas adopté.)