Nous laissons les cigarettiers décider de la politique que nous devons mener. Les buralistes sont eux aussi bénéficiaires, pour un peu plus de 50 millions d'euros, de cette hausse, et reçoivent chaque année, sur le budget de l'État, 162 millions d'euros au titre du contrat d'avenir. Faut-il que la santé de leurs entreprises nous préoccupe davantage que celle des Français ?
En ce qui concerne les ventes transfrontalières, même les cigarettiers reconnaissent – je l'ai lu dans une revue spécialisée, où ont été publiés les résultats d'une étude – que même au mois d'août, période où les migrations sont très importantes, les achats transfrontaliers ont diminué.
Je suis troublé par le peu d'importance que l'on accorde à la lutte contre le tabagisme, principal pourvoyeur des cancers, mais aussi de nombreuses autres pathologies. Il me semble que nous devrions nous en souvenir à chaque fois que nous parlons du tabac. Quand il est question d'augmenter le prix de la cigarette, il ne faut pas penser en priorité à préserver le chiffre d'affaires des buralistes – un chiffre d'affaires qui n'a pas baissé, mais augmenté, depuis 2004.