… mais il ne s'agit que d'une augmentation modérée. En effet, la solution retenue permet à cette industrie, que j'appelle toujours une industrie de la mort, d'accroître ces profits de 66 à 90 millions d'euros, sur le dos de la santé des fumeurs et de la sécurité sociale, qui, elle, doit naturellement payer pour remédier aux ravages de la cigarette. Je considère que ce choix n'est pas le bon et qu'il est temps de revoir ce dispositif complexe de taxation pour le rendre plus simple et donner à l'État la liberté de fixer le prix des cigarettes, sans en être réduit à enrichir en permanence les cigarettiers.
Ensuite, de l'avis de tous les spécialistes de santé publique, le niveau de l'augmentation est insuffisant pour induire un véritable changement de comportement des fumeurs, plus clairement pour les dissuader de continuer à fumer. La dernière hausse d'ampleur comparable n'a pratiquement eu aucun impact autre que financier sur les fumeurs. Je souhaiterais que, à l'avenir, la politique de lutte contre le tabagisme soit exclusivement du ressort de la ministre de la santé, qui s'est fortement engagée dans cette lutte et qui a revendiqué une augmentation d'au moins 10 % pour atteindre véritablement les fumeurs.