Monsieur le ministre, nous en avons un peu assez que, à chaque fois que nous demandons une réponse sur les conclusions d'un rapport ou d'une étude, on nous renvoie sans cesse à internet.
Quand nous demandons un rapport sur les franchises, on nous dit : « Allez sur le site du ministère de la santé », où d'ailleurs il n'y a rien, monsieur Door, nous y sommes tous allés et nous n'avons rien trouvé. Quand nous demandons où en est le plan gouvernemental contre la grippe – nous l'avons régulièrement demandé depuis septembre –, on nous dit : « Allez, au jour le jour, sur Internet ». Ici, nous vous demandons ce qu'a conclu le comité stratégique des industries de santé lundi dernier, et que nous répondez-vous, monsieur Woerth ? « Allez donc sur internet ! » Allons-nous un jour débattre par internet interposé ? Fermez l'hémicycle, ce sera beaucoup plus simple !
Cela étant je reviens sur le taux K, que la majorité a décidé de porter à 1,4 %. À cet égard, je vais être un peu provocatrice, ce qui n'est pas mon habitude. (Rires et exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
Nous avons expliqué toutes les raisons pour lesquelles nous n'étions pas d'accord pour fixer à 1,4 % le taux qui détermine le déclenchement de la clause de sauvegarde. Iil est d'ailleurs curieux que cette mesure soit adoptée juste après la réunion du comité stratégique des industries de santé. (« Et alors ? » sur les bancs du groupe UMP.)
Voilà pourquoi, monsieur Woerth, nous renvoyer à internet, c'est entretenir la suspicion et le manque de transparence. Vous devriez être capable, aujourd'hui, devant nous, dans cet hémicycle, soixante-douze heure après la réunion de ce comité, de nous dire ce qui a été signé et sur quoi vous vous êtes engagé. Nous avons quelques idées, puisque nous sommes allés voir sur Internet et que nous avons lu la presse. (« Eh bien voilà ! » sur les bancs du groupe UMP.)
Néanmoins il serait bon que vous puissiez nous le dire aujourd'hui, dans cet hémicycle. Nous avons jusqu'à la nuit. Nous tiendrons le choc, soyez-en assuré !