Je regrette, moi aussi, que Mme Bachelot ne soit pas présente.
Le plan gouvernemental manque de transparence, même si l'on nous assure que nous avons été tenus au courant. En effet je ne sais pas quand ! Nous avons surtout été tenus au courant par la presse et les médias durant tout l'été, inondés par les informations qui expliquent sans doute – si l'on se réfère à Pierre et le loup – le désengagement de nos concitoyens qui se sentent complètement distanciés par rapport à la campagne de vaccination. Quant aux professionnels de santé, ce sont eux qui m'inquiètent le plus. À Toulouse, ville que je connais bien, 12 000 salariés administratifs et professionnels de santé travaillent dans les hôpitaux. Le vaccin est disponible depuis quelques jours et seulement soixante d'entre eux se sont fait vacciner. Selon moi, la communication a été mal gérée et vous a échappé.
Peut-être pourriez-vous nous apporter une réponse à cette question, voire la transmettre à Mme Bachelot, qui nous répondra elle-même : aujourd'hui, combien de professionnels de santé figurent-ils dans la liste établie par la cellule de crise interministérielle ? Combien de professionnels de santé sont volontaires pour vacciner dans les centres de vaccination, tels que présentés par M. Door ?
J'ai relu la circulaire du ministère de l'intérieur : on prévoit, pour un agent vaccinateur, trente vaccinations par heure. Or il faudra que les administratifs aient le temps de faire remplir une fiche concernant les contre-indications. Il ne s'agit pas en effet d'une vaccination massive effectuée dans n'importe quelles conditions. Dès lors que l'on vaccine quelqu'un, il y a des questions préalables à poser sur les contre-indications, le passé familial, le passé personnel, les allergies… Il me paraît donc difficile de procéder à trente vaccinations en une heure, avec l'interrogatoire administratif, la lecture par le professionnel de santé qui va vacciner et dont je suppose qu'il pourra avoir accès à cette fiche.
Je crains que vous n'ayez été très ambitieux.