Ma question s'adresse à M. le ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales. 22 juillet, 21 octobre : deux dates, deux événements, deux catastrophes consécutives qui se sont abattues sur un grand quartier de Marseille !
Le 22 juillet dernier, en effet, un terrible incendie ravageait plus de 2 500 hectares de garrigue et d'arbres dans le parc national des Calanques. Il a fallu des moyens considérables en hommes et en matériel pour stopper le feu à dix mètres des immeubles et des maisons individuelles. Une action de nos armées, encadrée par l'Office national des forêts, a permis de nettoyer cet espace désormais lunaire, qui était auparavant un espace naturel extraordinaire. Les militaires ont construit des fascines pour retenir l'eau en cas d'épisode pluvieux naturel.
Le 21 octobre, un épisode orageux, abondant mais qui n'avait rien d'exceptionnel, a provoqué une énorme coulée de boue, entraînant des tonnes de terre et de bois mort qui ont tout détruit sur leur passage et envahi une cinquantaine de maisons sur plus d'un mètre de hauteur. Heureusement, nous n'avons pas eu à déplorer de victimes. L'espace naturel est cependant dévasté, et les quartiers offrent un spectacle de désolation.
Avec le maire de Marseille, nous avons demandé le classement de cette zone en état de catastrophe naturelle. Je sais que le ministère de l'intérieur en a pris acte, mais je voudrais que la procédure soit accélérée pour que les centaines d'habitants qui vivent dans la crainte permanente du retour des pluies, et qui sont exaspérés, puissent former un recours légal auprès de leur compagnie d'assurance afin de retrouver la qualité de vie qui était la leur auparavant. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.)