À l'époque où vous étiez au pouvoir, vous avez bénéficié d'une période de croissance unique, mais vous n'avez rien fait dans le domaine de la sécurité sociale. (Exclamations prolongées sur les bancs du groupe SRC.) Vous vous êtes contentés de l'augmentation naturelle des recettes, dopées par les 4 % de croissance, sans chercher à réformer structurellement la sécurité sociale ni à diminuer les dépenses.
À votre époque, les dépenses de la sécurité sociale augmentaient de 6 % ; à notre époque, sous cette majorité, elles n'augmentent plus que de 3 %. (Mêmes mouvements.) Avec Roselyne Bachelot, nous maîtrisons les dépenses de la sécurité sociale, et notre gouvernement fait ce qui n'a jamais été fait par aucun autre gouvernement.
Vous nous invitez à visiter des pistes. Mais je ne visite pas de pistes, moi : j'essaie avec le Premier ministre et mes collègues du Gouvernement de prendre des décisions, et nous les prenons. Cela dit, visitons ensemble quelques-unes de ces « pistes » que vous nous soumettez. La révision des allégements généraux de charges ? Ces allégements ne sont rien d'autre que ceux qui ont été décidés par la première secrétaire du Parti socialiste, les allégements Aubry, autrement dit la compensation des trente-cinq heures ! Ce serait prendre le risque de mettre en péril huit cent mille emplois, comme vient de le rappeler la Cour des comptes. On ne peut pas jouer aux apprentis sorciers en lançant de fausses pistes comme vous le faites aujourd'hui. ((Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
Il faut revoir le bouclier fiscal, dites-vous. Mais qu'a à voir le bouclier fiscal avec la protection sociale ? Absolument rien ! (Vives exclamations sur les bancs du groupe SRC.) Tout le monde paie la CSG et la CRDS. Je vous renvoie pour un débat sérieux aux discussions sur le PLFSS. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)