La décision européenne de vacciner avec des vaccins adjuvantés se justifiait par les raisons que j'ai indiquées tout à l'heure : elle permet une préparation beaucoup plus rapide à une vaccination très large en situation pandémique. La question qui se pose désormais est celle de l'utilisation des adjuvants pour certaines catégories de la population en situation immunologique particulière – dont les femmes enceintes.
Il faut être conscient qu'aujourd'hui, aux États-Unis, le vaccin non adjuvanté Sanofi, comme d'ailleurs les trois autres vaccins autorisés hier par l'agence fédérale américaine, n'a pas donné lieu à de vastes études cliniques préalables, mais tout juste à des résultats préliminaires. Or, le même laboratoire, à la suite du développement d'un vaccin adjuvanté, procède sur le sol français à des essais cliniques sur un vaccin non adjuvanté. Il n'est donc pas exclu que ces essais, dont nous devrions avoir les résultats à la fin du mois d'octobre, puissent conduire à l'autorisation de mise sur le marché d'un vaccin non adjuvanté en Europe.