L'armée de l'air loue deux avions de transport A340 à une société portugaise pour effectuer du transport de troupes. Pourriez-vous nous indiquer si cette opération est pertinente, en comparant notamment le coût de location avec ce que coûterait l'entretien si l'armée de l'air en était chargée ?
Général Jean-Paul Paloméros, chef d'état-major de l'armée de l'air. L'accident des deux Rafale est, pour nous, dramatique puisque nous avons perdu un pilote. En l'absence d'éléments d'enquête pour le moment, je puis simplement vous dire qu'il semble s'agir d'une collision en vol, accident rare mais qui peut arriver. Cela ne fait que souligner l'impérieuse nécessité de maintenir un niveau d'entraînement suffisant. Les simulations sont utiles, mais nous ne pourrons tolérer de dégradation dans les conditions d'entraînement car cela met en jeu la vie de pilotes.
Par ailleurs, je souscris à votre constat. Il était important de récupérer le corps du pilote. Nous pensons être en mesure de remonter les équipements d'ici deux à trois semaines, avec l'aide de la marine nationale.
S'agissant des A340, il était indispensable de les louer compte tenu de notre déficit dans le transport de troupes. Nous avons fait un bon choix, avec des appareils qui se révèlent efficaces et disponibles. En ce qui concerne la maintenance, nous retenons l'externalisation quand il s'agit d'appareils dont nous n'avons pas un besoin permanent. Pour les appareils en première ligne, nous préférons que nos services industriels l'assurent, car ils maintiennent ainsi leurs compétences. L'externalisation n'est toutefois pas à exclure complètement, après avoir mis en rapport son coût et son efficacité.