Je vais à mon tour me faire l'écho de la détresse des producteurs de lait, particulièrement de ceux de l'Aveyron, déjà frappés l'année dernière par une crise sanitaire et dont la situation vire à la catastrophe. Mais, alors que la baisse des prix à la production ne permet pas aux agriculteurs de faire face à leurs charges d'investissement, elle n'est pas répercutée sur le prix à la consommation. À quand une politique plus volontariste de mise en adéquation de l'offre et de la demande européennes afin de garantir une stabilité des prix aux producteurs et aux consommateurs ?
Je m'interroge également sur la cohérence de l'Europe s'agissant des scénarios de sortie de crise, au moment ou des divergences inquiétantes divisent l'Union européenne à ce sujet. Vous déclarez avoir fait bouger les lignes sur la nécessité d'une régulation européenne du marché de lait : qu'est-ce que cela signifie concrètement à court et à moyen terme, lorsque votre homologue allemande parle, quant à elle, d'un « échec » de l'Union européenne ?
Quel dispositif concret comptez-vous mettre en oeuvre pour assurer le respect de la diversité de nos modes de production et de nos territoires – je pense notamment aux petits producteurs et aux zones à handicap naturel, telles les zones de montagne.