Vous avez bien fait, monsieur le ministre, de préciser que la production laitière française ne peut pas être soumise à la stricte loi du marché, d'autant que la géographie particulière de notre pays impose des approches différenciées.
Je voudrais attirer votre attention sur le fait qu'une mutation intelligente des filières ne saurait faire l'économie de la question des crises sanitaires. Ainsi, la rotation des cultures, qui est le meilleur moyen de lutter contre l'invasion de la chrysomèle du maïs, est insuffisamment rentable sur le plan économique. Mais l'objectif de travailler différemment suscite encore de fortes résistances dans le monde agricole.
Par ailleurs, les traitements curatifs utilisés ont des effets dévastateurs sur les abeilles. Même si le miel n'est pas une production de premier plan, dans un contexte de mobilisation en faveur de l'environnement et de la biodiversité, les ravages opérés par les pesticides sur les colonies d'abeilles sont extrêmement préoccupants dans la mesure où celles-ci nous alertent sur l'état de notre environnement.
S'agissant de l'agriculture biologique, notre production ne suffit pas à satisfaire une demande de plus en plus forte, au point que nous sommes obligés d'importer une partie de notre consommation.